Née en 1896 à Budapest, Ergy Landau quitte la Hongrie d’abord pour Vienne en 1918 puis pour Paris, où elle ouvre son studio photographique en 1923. Elle répond alors à des commandes nombreuses et diversifiées. C’est chez elle que Nora Dumas ou Ylla commenceront leur carrière. C’est aussi elle qui présentera Robert Doisneau à Charles Rado, fondateur de l’agence Rapho, dont elle est avec Brassaï une des membres des premières heures et à laquelle elle est toujours restée attachée.
Ainsi, jusqu’aux années 1950, Ergy Landau tient une place importante sur la scène photographique en France. Ses images sont régulièrement publiées dans les magazines d’actualités, la presse féminine ou les publications pour enfants qu’elle affectionne particulièrement… Excellente technicienne, d’abord attirée par le pictorialisme puis par les expérimentations formelles de la Nouvelle Vision promue par Moholy-Nagy, elle affirme bientôt un style plus personnel. Ses images témoignent d’un sens précis de la composition, d’un attrait pour les visages et les corps, ainsi que d’une maîtrise des jeux d’ombre et de lumière. À sa mort en 1967, sans héritier pour mettre en valeur son œuvre, Ergy Landau disparaît du paysage photographique, et ce malgré une exposition en 1988 au Musée Nicéphore Niépce de Chalon-sur-Saône à l’initiative de Raymond Grosset, alors directeur de l’agence Rapho.

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