Dialogue photographique sur la route de la soie


42,00

La Route de la soie photographiée à un siècle d’intervalle par un maître de la photographie du XIXe siècle et un photographe contemporain

Photographies
Paul Nadar & Payram

Textes
Michel Poivert, Mathilde Falguière

UGS : NADA Catégorie : Géographie : , ,

Le Livre

En 1890, le photographe Paul Nadar entreprend un voyage à travers l’Europe centrale et l’Asie jusqu’au Turkestan, en suivant la Route de la soie. Paul Nadar n’est ni un explorateur ni un aventurier, mais simplement un photographe parisien en quête de paysages insolites, dont la curiosité va être comblée. Il en rapporte une impressionnante série de photographies, réalisées avec les premiers films gélatine Kodak mis sur le marché, qui outre leur valeur documentaire exceptionnelle reflètent aussi son goût pour le portrait et les mises en scène.

Un siècle plus tard, un autre photographe, Payram, emprunte la même route, qui va le rapprocher de son Iran natal dont il a dû s’exiler lors de la révolution islamique. Photographiant à la chambre avec les derniers films Kodak grand format disponibles, il ne re-photographie pas les lieux enregistrés naguère par son illustre prédécesseur mais capte le quotidien de pays d’Asie centrale qui se réapproprient leur histoire après la chute de l’URSS, là où ce même monde s’édifiait à l’époque de Nadar grâce à la construction des voies de chemin de fer.

Ce livre met en dialogue leurs images qui interrogent chacune la notion de modernité, la place de la photographie dans le champ mémoriel et sa capacité à se saisir de l’histoire. L’originalité de la forme du livre – deux livres superposés, l’un avec les images de Paul Nadar, l’autre avec celles de Payram, assemblés et reliés en « méli-mélo » – ajoute un écho supplémentaire à ces deux récits ambitieux qu’analysent l’historien de la photographie Michel Poivert et Mathilde Falguière, conservatrice du patrimoine et responsable du département de la photographie au sein de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine qui conserve les photographies de Paul Nadar.

Ce livre a été réalisé avec l’aide de la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.

Photographic Dialogue on the Silk Road
In 1890, following the Silk Road, Paul Nadar brought back a series of photographs showing Soviet modernity, created with Kodak’s first gelatine films. A century later, Payram follows the same road, capturing daily life in the countries of the former USSR in the process of reclaiming their history. Accompanied by a text by Michel Poivert, this book sets up a dialogue between their images, questioning the place of photography in the field of memory.

Les auteurs

Mathilde Falguière

Mathilde Falguière est conservatrice du patrimoine, responsable du département de la photographie à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine-Fort de Saint-Cyr. Cet établissement public conserve les photographies de Paul Nadar.



Michel Poivert

Michel Poivert est un historien de la photographie et un commissaire d’expositions français né en 1965. On lui doit notamment La Subversion des images : surréalisme, photographie, film, exposition présentée en 2009 au centre Pompidou, à Paris. Il dirige le département d’Histoire de l’art à l’université Paris 1-Panthéon-Sorbonne et préside le futur Collège international de la photographie du Grand Paris. Figure incontournable du monde de la photographie, il est l’auteur de nombreux articles et livres sur la photographie, parmi lesquels récemment 50 ans de photographie française de 1970 à nos jours (Textuel, 2019), qui a obtenu un beau succès.



Paul Nadar

Paul Nadar (1856-1939), de son vrai nom Paul Tournachon, est un photographe français, fils de Gaspard-Félix Tournachon, dit Nadar (1820-1910). Marchant sur les traces de son père, il se lance dans la photographie, ce qui est l’occasion d’une collaboration étroite entre les deux hommes, qui partagent leur atelier parisien. Paul se démarque néanmoins du travail solennel de studio de son père en introduisant une certaine fantaisie dans ses prises de vues. Il recourt ainsi parfois au trucage et s’intéresse aux gens du spectacle. De 1887 à 1894, Félix, malade, s’installe avec sa femme en forêt de Sénart et Paul prend la direction officielle de l’atelier. Il fonde, rue d’Anjou à Paris, l’Office général de la photographie. En 1890, il entreprend un grand voyage en Europe centrale et en Asie, jusqu’au Turkestan, en empruntant la Route de la soie, testant l’un des premiers appareils Kodak et les premiers films gélatine. En 1891, il fonde la revue technique Paris-Photographe, et devient en 1893 l’agent en France d’Eastman-Kodak. À partir de 1895, il dirigera seul l’atelier de son père à Paris, jusqu’à sa mort en 1939.



Payram

Payram est un photographe né à Téhéran en 1959 et vivant à Paris. Depuis son départ d’Iran en 1983, chassé par la révolution islamique, il développe un travail photographique autour de la fragilité de sa condition d’exilé qu’il met en parallèle avec la fragilité du médium argentique, notamment du Polaroid, instantané et unique. Tel un alchimiste, Payram expérimente la transformation de la matière, la trace lumineuse. Son travail photographique, empreint de poésie, est présent dans de nombreuses collections publiques (Bibliothèque nationale de France, Macedonian Museum of Contemporary Art...). En 2011, il a publié Syrie 55 (Éditions Gang), témoignage bouleversant sur Alep, Damas et Lattaquié, puis a démarré sa série sur les traces de Paul Nadar. En 2017 il a fait paraître Il y a beaucoup de lumière ici (Le Bec en l’air). Cette série très personnelle sur son exil a fait l’objet de nombreuses expositions dont un solo show à Paris Photo. Il est représenté par la galerie Florent Maubert, à Paris.



Caractéristiques

Dimensions 20 × 34 cm
Isbn

978-2-36744-158-0

Nombre de pages

112

Langue(s)

français

Photographies

118 photographies en noir et blanc

Couverture

cartonnée, reliure suisse

Autres spécificites

Deux livres superposés reliés et assemblés (dit « méli-mélo »)

Parution

2021

Revue de presse

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