Couverture du livre Memory of trees, de Kathryn Cook

L’extermination de toute vie arménienne sur la terre d’Asie Mineure ne se limita pas uniquement à la mort sans raison d’un peuple sur le chemin des déserts de Syrie. Elle signifia aussi que l’Empire ottoman, jadis riche de sa diversité, allait être privé de la contribution des Arméniens à la société. Sans eux, l’avenir serait désormais moins riche pour tous ; sans eux, les manques de cette terre allaient apparaître au grand jour.
[…] L’histoire se change parfois en un mensonge officiel, un peu comme les reproches que s’adressent les anciens amants après la rupture. En fin de compte, c’est la géographie qui porte tout le poids de la vérité. Et il y a toujours de la place pour la vérité, tout comme il y a toujours de la place pour se réconcilier avec l’histoire.

– Karin Karakaşlı, Memory of Trees, 2013, avec les photographies de Kathryn Cook, ainsi qu’un texte de François Cheval.

En relisant en patientant, saison 2, une chronique de reconfinement par Le Bec en l’air