Couverture du livre Se mettre au monde

L’intention est de ne plus être là, de se dépouiller de son personnage, de ne plus avoir à le soutenir. Elle témoigne de l’impossibilité d’être un individu et de s’investir comme acteur de son existence. Le sujet de la conscience n’est plus au principe de l’existence. Le corps devient un refuge, un lieu sans lieu pour se dissoudre, et ne plus donner de soi, se cloîtrer dans la profondeur de sa chair en fermant la conscience à double tour. Il est une ressource pour se rendre indisponible, psychiquement invisible même si parfois le corps reste en toute évidence aux yeux des autres, mais inerte, comme déserté.

– David Lebreton, Se mettre au monde, 2016, avec les photographies de Steve Iuncker, en coédition avec le Musée de l’Élysée-Lausanne.

 

En relisant en patientant, une chronique de confinement par Le Bec en l’air