Couverture du livre Le Poisson Conteur

Au petit matin, je suis parti pour ma nouvelle maison. Elle était très mignonne. Trois chambres, un salon, une cuisine, une terrasse et un petit verger où fleurissaient à cette époque des orangers et des mandariniers. De la terrasse, je voyais l’Espagne et le détroit. J’ai nettoyé la maison, acheté quelques meubles avec l’argent que j’avais gagné et je me suis offert trois cents canaris que je laissais en liberté entre l’une des chambres et le salon. N’importe qui, pénétrant chez moi, ne voulait plus en ressortir.

– Mohamed Mrabet, Le Poisson Conteur, 2006, textes et dessins, coécrit avec Éric Valentin.

 

En relisant en patientant, une chronique de confinement par Le Bec en l’air